Tapies dans l’ombre de notre cerveau, les croyances limitantes font partie des freins quotidiens qui empêchent d’entreprendre de nouvelles choses, de se lancer voire parfois même de rêver.

“Il s’agit d’une certitude, acquise au fil du temps, résultant de certains traumatismes ou habitudes, et qui vous freine dans votre évolution”, écrit ainsi Laetitia Loreni en fin de son ouvrage* “Thérapie de Group(i)e” (Ed. Belfond)

Quel que soit le domaine, professionnel ou personnel, les croyances limitantes nous enferment dans une zone de confort dont on n’a pas vraiment envie de sortir. Pourquoi tenter de changer les choses ou d’oser, si c’est pour échouer à coup sûr ? Ici la peur de l’échec côtoie de près le syndrome de l’imposteur.

Exemple : les femmes ne sont pas capables de réussir autant que les hommes en entreprises. Le cadre de vie d’une petite fille devenue femme pourrait l’amener à valider, de manière inconsciente, cette croyance au cours de sa vie professionnelle. Notre inconscient mettant en place les stratégies permettant de continuer de valider la croyance.

Les croyances limitantes : un exemple tiré de mon expérience de coach.

Appelons mon client Denis. Denis est responsable informatique, systèmes et réseaux. Il a fait un burn-out dans son entreprise précédente et prend de nouvelles fonctions ailleurs.

Je suis amenée à l’accompagner pour lui permettre de mettre en place de nouvelles stratégies dans sa gestion du temps et de ses clients. Son élaboration et les exemples qu’il me livre me questionnent sur sa difficulté à dire non. Dire non à un service ou une personne qui lui demande quelque chose, même s’il est débordé, lui fait craindre la perte de la relation.

« Quand on est gentil on ne dit pas non ». 1 croyance.

J’apprends aussi que son père, commerçant, travaillait 7/7 et se mettait en 4 pour ses clients, dans le commerce, on aide, on est serviable. Les clients sont rois.

La toile insidieuse des croyances se révèle.

Vient la question de ses propres besoins et la manière dont il les prend en considération. « Le client d’abord, je ne peux pas dire non, je serai trop mal ».

Denis a ensuite réfléchi à des situations et des contextes où il pouvait essayer, sinon de dire non, trop difficile encore, au moins de donner un délai à la demande.

Petit pas, après petit pas, il a expérimenté, avec joie ( !), une communication différente, exprimant ses besoins, ses contraintes, ceux de son interlocuteur et discutant le délai.

Jusqu’au premier non. Qui sonnait comme une grande victoire sur ses croyances.

Rien de grave n’était arrivé, ses interlocuteurs restaient respectueux et comprenaient ses propositions.

Comment se sortir de ces croyances pour se développer ?

  • Identifier la ou les croyances(s) et les interroger,
  • Chercher des exemples inspirants pour trouver une (ou des) raison(s) d’y croire
  • Visualiser sa propre réussite
  • Oser, et tester par petit pas pour passer à l’action et déconstruire les croyances,

… Enfin relativiser !

Car comme le disait Nelson Mandela, “Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends”.